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L'opéra-comique en un acte, Rita ou le mari battu, que Gaetano Donizetti composa en 1841 sur un livret français de Gustavo Vaëz, s'apparente à ces quelques ouvrages de même format qu'il écrivit de-ci de-là, tout au long de sa carrière. Citons ainsi Il Campanello. Avec ces œuvres courtes, Donizetti se consolait souvent d'un moment pénible de sa vie. Dans le cas présent, il venait d'être victime d'une espèce d'escroquerie.

L'ouvrage se développe sur le ton le plus léger qui soit. Rita croit que son mari Gasparo est mort ; elle a épousé Beppe qu'elle bat comme plâtre. Gasparo réapparaît. Les deux hommes se disputent pour laisser Rita à l'autre… Plus que dans l'opéra-comique, nous sommes ici carrément dans l'opérette. Il n'est pas inutile de rappeler que Donizetti, lors de la création de La Fille du Régiment, a directement inspiré Hervé dont Mam'zelle Nitouche est une sorte d'autobiographie. Mais, comme tout est dans tout, cette Rita remonte de toute évidence aux farces de Rossini et à des œuvres comme La Serva Padrona.

Dans cet enregistrement de 1991 effectué dans une église de Palerme, on appréciera les qualités de vivacité de l'Orchestre de Chambre Sicilien, dirigé par Federico Amendola. À plus d'une reprise, l'on a envie de danser. Le soprano Adelina Scarabelli, le ténor Pietro Ballo et le baryton Alessandro Corbelli se partagent les trois parties de l'ouvrage avec un égal bonheur.

L'ouvrage, qui n'a jamais été joué du vivant du compositeur, est ici donné dans la version italienne d'Enrico Colosimo. Signalons enfin que cette Rita sera représentée lors de la saison 2007-2008 dans sa version française à Compiègne (Théâtre français de la musique).

CF